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Le mot d'intro

"Quand Agnès travaillait peu, quand j'étais encore plus connu qu'elle, les gens s'asseyaient littéralement sur sa tête pour me parler. Nous sourions de voir aujourd'hui combien les choses ont changé, combien les mêmes ont changé d'attitude. Quant à moi, j'ai toujours attendu qu'elle ait du succès. Elle le mérite." JEAN-PIERRE BACRI

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5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 14:08

Bacri-Debbouze… Le duo est détonnant, évident, drôle, complémentaire : parfait. A l'écran, dans le dernier film d'Agnès Jaoui, «Parlez-moi de la pluie » (qui sort le 17 septembre), ils tournent ensemble un documentaire (Jean-Pierre Bacri, réalisateur sur le retour, Djamel Debbouze, réceptionniste surdoué pour le montage) sur une femme qui a réussi : Agathe Villanova (Agnès Jaoui), féministe fraîchement engagée dans la politique qui revient dans la maison de son enfance pour une dizaine de jours et un grand meeting. Autour d'eux, une poignée de personnages attachants avec, comme dans la vie en vrai, du rire et de l'émotion, du sérieux et du dérisoire, et pathétique et de l'absurde.

A la ville, le duo Bacri-Debbouze fonctionne aussi bien que sur l'écran. Hier soir, ils étaient à Toulouse, pour présenter « Parlez-moi de la pluie » au public du Gaumont Wilson, séduit et enthousiaste.

Vanneur, forcément, mais assez posé quand même, Djamel Debbouze défend son « premier rôle d'adulte au cinéma » :

« C'est vrai que c'est la première fois la première fois que j'incarne un adulte, avec tout ce que ça comporte de complexité. Numérobis, dans « Astérix » ou mon personnage dans « indigènes » n'avaient pas tout à fait fini de grandir, ils avaient encore du chemin à faire. Là, c'est quelqu'un qui commence à faire de vrais choix, à prendre des décisions… avoir quelque chose à défendre pour un acteur, c'est un bonheur. Et puis avec Jean-Pierre on se connaît depuis longtemps, ça se passe bien ».

Ce rôle que le couple Bacri-Jaoui a écrit spécialement pour lui va lui donner une autre dimension au cinéma. Le passage vers un nouveau Djamel, demain ?

« Le Djamel de demain, c'est quelqu'un qui n'existe pas. Je ne sais pas où je vais, je n'ai pas de plan de carrière, je marche à l'instant avec deux moteurs : l'envie et le doute ».

Jean-Pierre Bacri, lui, marche avec Agnès Jaoui : écriture à deux, en symbiose : « Ca fait 22 ans qu'on se connaît, c'est la femme de ma vie. On écrit ensemble à partir d'un thème qui nous intéresse, et on puise nos personnages dans les gens qui nous entourent. Faire un film choral, c'est presque politique comme façon d'écrire : j'aime les bandes, les groupes, le foot, ce qui est collectif. Et les héros qui ne sont pas Rambo, comme il y en a plein dans la vie, pas imbattable, au contraire très battable même. Comme mon personnage pas très bien dans sa peau, avec des distractions comme ça. C'est un ami à moi et je le revendique ! »

Il revendique aussi les prises de positions du film, glissées mine de rien et plus que percutantes -sur ceux qui ont du mal à se faire leur place dans notre monde- ou sur la « fumette» : « La diabolisation du joint nous gonfle, avec des gens comme Sarko, alors que l'alcool fait de vrais massacres sur les routes et dans les vies. Mais les lobbys de l'alcool et l'Etat font de l'argent avec. »Bacri sans langue de bois, tel qu'en lui-même, comme on l'aime.

Article rédigé par Viviane Nortier pour La Dépêche

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